Outre-Manche, le gouvernement conservateur de David Cameron continue sa bataille pour l'égalité des droits. Après s'être engagé à légaliser le mariage des couples homos d'ici à 2015, le Royaume-Uni a fait savoir qu'il arrêterait de verser des aides financières aux pays en voie de développement qui adoptent une politique de discrimination envers la communauté LGBT.

Sont notamment visés des pays d'Afrique du Nord comme le Ghana et l'Ouganda, qui pourraient se voir priver de subsides. L'Ouganda, qui s'attend à recevoir près de 70 millions de livres cette année de la part du gouvernement britannique, planche actuellement sur un projet de loi visant à durcir la pénalisation de l'homosexualité, même si le Parlement semble avoir décidé de ne pas voter le texte.

Au Ghana, le ministre chargé de la région occidentale a appelé cet été à une arrestation massive des personnes soupçonnées d’être homosexuelles, déclarant «faire tous les efforts possibles pour débarrasser la société de ces individus». Ces déclarations ont fait suite à celles du président ghanéen John Evans Atta Mills, qui avait promis quelque temps plus tôt d'en finir avec «la menace» qu'est l'homosexualité. De son côté, Stephen O'Brien, le bras droit d'Andrew Mitchell, avait averti il y a quelques mois que le pays perdrait 36 millions de livres par an de la part du Royaume-Uni s'il continuait à persécuter la population homosexuelle. Aussi, le Malawi, qui avait condamné un couple gay à 14 ans de prison avant de les gracier, s'est déjà vu privé de 19 millions de livres pour son traitement de la population homo.

Source Tetu (lien mort).